Parasitisme : copie du produit non protégé d’un concurrent
A nouveau, la Cour de Cassation exprime dans un arrêt rendu par la première Chambre Civile le 19 avril 2015, que la copie servile d’un produit commercialisé par une entreprise susceptible de créer un risque de confusion dans l’esprit de la clientèle constitue un acte de concurrence déloyale.
La Cour d’Appel avait, elle, jugé que la société plaignante n’étant pas titulaire de protection de ses produits au titre des droits de propriété intellectuelle, le principe de la liberté du commerce et de l’industrie trouvait application et aucune faute ne pouvait être constatée.
La Cour de Cassation juge : « Qu’en se déterminant ainsi, alors que constitue un acte de concurrence déloyale la copie servile d’un produit commercialisé par une entreprise susceptible de créer un risque de confusion dans l’esprit de la clientèle, de sorte qu’il lui incombait de rechercher s’il n’existait pas un tel risque de confusion entre les profilés commercialisés par la société Profils systèmes et ceux vendus par la société Activ’est et fabriqués par la société SBS, la cour d’appel n’a pas donné de base légale à sa décision . »